Conseil de gestion du 4 juillet 2022

07 juillet 2022

Le conseil de gestion du Parc naturel marin s’est réuni le 4 juillet à La Rochelle. À cette occasion, les membres ont procédé à l’élection des deux vice-présidents issus de la catégorie des organisations professionnelles, et rendu un avis sur la future zone de mouillages et d’équipements légers (ZMEL) de Saint-Martin-de-Ré.

Vote au conseil de gestion du 4 juillet 2022
Vote au conseil de gestion du 4 juillet 2022

Cécile Barreaud / OFB

Deux nouveaux vice-présidents (VP) pour le conseil de gestion

Le conseil de gestion du Parc, présidé par Jean Prou, s’appuie sur 6 vice-présidents élus par l’ensemble des membres du conseil de gestion et choisis pour représenter les 5 collèges constitués par des élus locaux, les professionnels de la mer, les usagers de loisir, les associations de protection de l’environnement et les personnalités qualifiées. Parmi ces cinq collèges, celui des professionnels de la mer est le plus important en nombre, avec ses 22 membres, et est représenté par deux vice-présidents.

Lors de l’élection du 15 octobre 2021, ont été élus pour ce collège : Philippe Micheau et Daniel Coirier. Suite aux dernières élections professionnelles au sein de leur structure, de nouveaux membres ont été désignés et les postes de vice-présidents étaient vacants. Une nouvelle élection s’est tenue et les membres du conseil de gestion ont donc élu Philippe Morandeau (Comité régional de la conchyliculture Charente-Maritime) et José Jouneau (Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins des Pays de la Loire). 
 

José Jouneau et Philippe Morandeau, les 2 nouveaux vice-présidents du conseil de gestion
José Jouneau et Philippe Morandeau, les 2 nouveaux vice-présidents du conseil de gestion

Cécile Barreaud / OFB

Avis simple favorable pour la création d’une zone de mouillages et d’équipements légers (ZMEL) à Saint-Martin-de-Ré

La commune de Saint-Martin-de-Ré souhaite créer une ZMEL au lieu-dit la Cible, par la mise en place de 30 mouillages. Ce projet de ZMEL a pour objectifs de contribuer à résorber les mouillages sauvages illégaux encore nombreux autour de l’île de Ré (plus d’une centaine), par la mise en place d’un mouillage organisé, déclaré et légalement autorisé. 

Pour rappel, l’avis du Conseil de gestion est requis réglementairement pour tout projet de création ou de renouvellement de ZMEL. 
 

Localisation de la ZMEL prévue (Source Commune de Saint-Martin-de-Ré, dossier de demande d’AOT, avril 2022)

Localisation de la ZMEL prévue (Source Commune de Saint-Martin-de-Ré, dossier de demande d’AOT, avril 2022)

Localisation de la ZMEL prévue (Source Commune de Saint-Martin-de-Ré, dossier de demande d’AOT, avril 2022)

Le projet
La ZMEL, projetée sur 1,8 ha d’estran, prévoit l’installation du 1er avril au 30 septembre de 30 mouillages sur corps-morts. Le nombre de mouillages initialement prévu a été revu à la baisse dans le dossier en raison des nécessités de respect des réglementations relatives à la préservation des paysages remarquables de la Citadelle de Saint-Martin et de l’ensemble de l’île de Ré qui est un site classé. Espacés de 20 à 40 mètres, les mouillages seront constitués d'un corps-mort de 800 kg en béton armé enfoui dans le substrat et équipé de chaines.

Les enjeux environnementaux
Dans la zone côtière concernée par la ZMEL, les enjeux environnementaux sont liés à la présence de trois aires marines protégées (sites Natura 2000, en zones de protection spéciale et de conservation, et le Parc naturel marin) et par la présence de fonds marins, habitats naturels d'intérêt communautaire tels que les estrans de sable fin et les champs de blocs.
 

Avis du conseil de gestion du Parc naturel marin

Pour ce projet, le conseil de gestion a rendu un avis simple favorable assorti de recommandations afin de réduire les impacts générés notamment :

  • par l’abrasion des lignes de mouillage sur l’ensemble de leur rayon d’évitement,
  • par le rejet des eaux usées et déchets en mer. 

Il a ainsi été recommandé aux pétitionnaires d’évaluer la faisabilité et de privilégier des lignes de mouillages en textile, plutôt que des chaînes métalliques plus abrasives sur les fonds. Il a également été recommandé que l’interdiction d’habiter son navire soit reprise dans le règlement d’occupation de la zone de mouillage. 

Ces solutions permettront in fine de diminuer le rayon d’évitement, d’optimiser l’utilisation de l’espace, et de diminuer la surface d’emprise totale de la ZMEL, pour éviter les fonds rocheux les plus sensibles. Des actions de sensibilisation à destination des plaisanciers seront à mettre en œuvre pour éviter le dérangement des oiseaux et le piétinement des récifs d’hermelles et herbiers de zostères situés à proximité. 

Les membres du conseil de gestion se sont félicités de cette initiative communale et souhaitent encourager une approche plus globale de la gestion des mouillages dans les pertuis, en termes d’organisation spatiale et de prise en compte des enjeux environnementaux, tout en proposant un accueil des plaisanciers adapté aux usages.