L'eau et les sédiments

Le fonctionnement des écosystèmes du Parc est sous influence des dynamiques hydro-sédimentaires et de l’apport en eaux douces des fleuves. L’acquisition de données sur les sédiments, la qualité et la quantité de l’eau représente un enjeu central pour le Parc et les acteurs maritimes.

Les dynamiques hydro-sédimentaires, au cœur du fonctionnement du système « Gironde-Pertuis »

Décrire les dynamiques hydro-sédimentaires

Dans le cadre d’un contrat de recherche et développement, le laboratoire UMR CNRS 7266 LIENSs (La Rochelle Université) s’est vu attribué un financement de post-doctorat (18 mois) pour dresser un panorama des connaissances existantes sur les dynamiques hydro-sédimentaires, caractériser les principales cellules hydro-sédimentaires homogènes du littoral et vulgariser ces connaissances auprès d’un public non spécialiste.

Trois outils de vulgarisation (brochure adultes, enfants et vidéo) ont été mis en ligne et diffusés durant les évènements. Une synthèse scientifique et une publication scientifique sont également disponibles.

Pour en savoir plus sur le projet CELHYSE (pour CELlules HYdro-Sédimentaires), c'est par ici. 

La quantité d’eau et la qualité de l’eau et des sédiments : des enjeux essentiels

Suivre la qualité de l’eau et des sédiments 


Les eaux du Parc abritent de nombreuses espèces qui, pour se nourrir, se reproduire et grandir, nécessitent que celles-ci soient de bonne qualité. L’eau et les sédiments renseignent sur la qualité du milieu marin et des pollutions pouvant l’atteindre. A partir des nombreuses données disponibles, le Parc mène des actions permettant de connaître et de suivre les tendances d’évolution à l’échelle de son territoire.

De nombreux suivis sur la qualité de l’eau sont menés par différents organismes (IFREMER, Agence régionale de santé, Conseils départementaux…) avec des objectifs différents, sanitaires ou environnementaux. Quant aux sédiments, ce sont majoritairement les opérateurs de travaux y compris portuaires qui suivent leur qualité.  

Pour mieux connaitre la qualité de l’eau et des sédiments à l’échelle du Parc, proposer des suivis complémentaires et adapter des mesures de gestion visant à réduire les pollutions maritimes et terrestres, le Parc travaille sur : 
•    un état des lieux des données disponibles sur l’eau et des sédiments, les réseaux de suivi, leur maillage sur le territoire,
•    un état des lieux de la qualité de l’eau et des sédiments

Pour cela, le Parc s’associe aux acteurs du littoral et des bassins versants (notamment les animateurs des SAGE) pour compléter les données manquantes et structurer toutes ces informations.
Pour en savoir plus

Suivre la qualité de l’eau en temps réel


En 2019, afin d’améliorer le suivi de la qualité de l’eau dans les pertuis charentais et au plus proche des zones d’élevage de coquillages, le Parc a apporté son soutien pour l'acquisition de sondes permettant la collecte de données relatives à la qualité de l'eau. Ces sondes ont été acquises par le Comité régional de la conchyliculture (CRC) de Charente-Maritime. En 2021, le Parc a acquis une nouvelle sonde positionnée dans la Baie de l'Aiguillon, en aval de la Sèvre niortaise.  
Ces 3 sondes permettent de mesurer à haute fréquence (toutes les 15 minutes) les paramètres fondamentaux de la qualité de l’eau : salinité, température, oxygène dissous, turbidité, chlorophylle a. Les données sont envoyées chaque jour sur un serveur et sont directement accessibles et consultables en temps réel. 

En 2023, le Parc a pris en charge la gestion et le fonctionnement des trois sondes, avec : 
•    la sécurisation du matériel et son installation sur les bouées des Phares et Balises, 
•    l’entretien, la maintenance et la calibration des capteurs (métrologie), 
•    le traitement et la bancarisation des données sur une plateforme publique (CORIOLIS)
•    la mise en place de prélèvement et analyse d’eau en parallèle (salinité, température, oxygène, turbidité et MES, chlorophylle a) pour assurer la robustesse des données.
Les suivis haute fréquence (sondes), la structuration et l’animation du réseau de partenaires se poursuivent. 

Ces données vont permettre de mieux comprendre l’influence des apports d’eau douce et de la qualité de l’eau sur le fonctionnement des zones estuariennes pour une meilleure prise en compte des enjeux littoraux dans la gestion de l’eau en amont.

La pollution de l’eau et des sédiments

Suivre les macrodéchets, mésodéchets et grands microplastiques, échoués sur les plages, stabilisés 

Ce projet constitue le déploiement et la mise en oeuvre du réseau de suivi des macrodéchets (supérieurs à 2,5 cm), des mésodéchets (de 5 mm à 2,5 cm) et grands-microplastiques (de 1 à 5 mm), échoués sur les plages à l’échelle du Parc, de façon intégrée à la démarche nationale de déploiement du programme de surveillance de la Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin (DCSMM) piloté par le Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (CEDRE). 

Ces suivis sont menés quatre fois par an, en partenariat avec des acteurs du territoire, selon la localisation des sites : LPO, CEDRE, OFB, CPIE du Verdon, Communauté de communes de l’île de Ré, Groupement Associatif de l'Estuaire du Payré, Réserve naturelle de Moëze-Oléron, et Téo.
Les déchets sont collectés, identifiés, classifiés et comptés selon un protocole commun et précis. Le Parc assure l’animation du réseau d’acteurs (échanges et partage des retours d’expérience, partage des résultats). Un dictionnaire des déchets marins “DICODEMAR a été élaboré, avec la LPO, à destination des opérateurs de terrain, afin de faciliter la classification, l’identification des déchets.  Ces suivis permettront à terme de prendre des mesures pour réduire la source des pollutions.

Le Parc s’intéresse également à l’origine de ces macro-déchets. Le projet ORDECH (pour Origine des Déchets), mené par quatre Parcs naturels marins, a pour objectifs de mieux déterminer l’origine des déchets échoués sur le littoral, d’identifier les activités génératrices (industrie, pêche et aquaculture, domestique, agricole, …) ainsi que les voies de transfert (cours d’eau, rejets d’eau usée/ pluvial, courants marins, etc). La conduite du projet est confiée au Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (CEDRE).

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Les actions de dépollution sur le littoral

Le Parc s’associe à d’autres acteurs du territoire pour mener des actions de dépollution sur son littoral. C’est le cas notamment pour les déchets plastiques ostréicoles. Le Parc, le Département de la Charente-Maritime et le Comité régional de la conchyliculture (CRC) ont travaillé de concert autour d’un programme de nettoyage de bancs ostréicoles abandonnés, à partir de 2022. Le programme NETCONCH avait pour objectif d’enlever les déchets ostréicoles de 12 zones conchylicoles abandonnées.

L’enlèvement des matériaux plastiques d'origine conchylicole accumulés dans des zones de production abandonnées ou non concédées est également un moyen de fédérer les conchyliculteurs, associations environnementales et collectivités territoriales autour d’un projet commun en faveur de la protection du milieu marin. Au total, près de 600 tonnes de déchets ont été enlevées avec 5 zones de friches nettoyées.

Ce projet se poursuivra pour extraire du milieu marin des déchets plastiques sur les concessions abandonnées identifiées.
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