Les habitats particuliers

3 grandes familles d’habitats à enjeu de préservation, et généralement d’intérêt communautaire (listé dans la directive européenne Habitats Faune Flore), se distinguent dans le Parc : les habitats sédimentaires, rocheux et les habitats dits « particuliers ». 

Dominés par une espèce ingénieure et indigène, les habitats particuliers sont très diversifiés et présents en nombre dans le Parc. Parmi ces habitats, bancs de maërl et d’huîtres plates sont observés dans les pertuis.

Les prés salés et les herbiers de zostère occupent respectivement les fonds de baies abrités et les vastes estrans vaseux, tandis que les récifs d’hermelles se développent sur les estrans rocheux, entre champs de macro-algues et mares.

Le maërl

Le maërl est un habitat constitué par des accumulations d’algues calcaires rouges. Ces algues se développent librement sur des fonds meubles, de faible profondeur. Accumulés par bancs plus ou moins épais, ils fournissent une cachette idéale aux larves, juvéniles de nombreuses espèces, coquilles Saint-Jacques, pétoncles, praires, bars et rougets. Ils permettent également le développement d’une flore riche et diversifiée.

La croissance très lente de ces algues calcaires rend cet habitat très fragile. Il se recolonise difficilement une fois détérioré ou détruit.

Où se cache le maërl dans le Parc ?

Le Parc abrite un banc de maërl Phymatalithon calcareum localisé en rade de Saint-Martin-de-Ré, sur une superficie d’environ 2 km2.

Ce banc de maërl est le banc le plus méridional et le plus oriental de ceux décrits dans le golfe de Gascogne. 

Anémone sur un banc de maërl à proximité de Saint-Martin-de-Ré

Anémone sur un banc de maërl à proximité de Saint-Martin-de-Ré

Patrick Charpentier

Anémone sur un banc de maërl à proximité de Saint-Martin-de-Ré

Patrick Charpentier

Banc de maërl près de Saint-Martin-de-Ré

Banc de maërl près de Saint-Martin-de-Ré

Mathieu Foulquié

Banc de maërl près de Saint-Martin-de-Ré

Mathieu Foulquié

Banc d’huîtres plates sauvages

Les gisements naturels d’huîtres plates Ostrea edulis étaient autrefois nombreux dans les pertuis et ont permis l’essor de l’ostréiculture charentaise jusqu’au XIXème siècle, avant l’arrivée de l’huître portugaise Crassostrea angulata. Cette espèce est encore exploitée dans les pertuis charentais sur quelques gisements naturels et gérée dans le cadre d’un régime de licence.

Cette espèce est en compétition spatiale avec les bancs de crépidules, espèce considérée comme envahissante. Elle est également atteinte de 2 parasitoses (la martelliose et la bonamiose) qui ont très fortement impacté cette espèce.

Les deux pertuis accueillent également des bancs coquilliers de pétoncles et de Saint-Jacques exploités par les pêcheurs professionnels (pêche sous licence). 

Où les trouve-t-on ?

L’huître plate est actuellement présente sporadiquement dans les pertuis Breton et d’Antioche, au nord-est et au sud-ouest de l’île de Ré.