Je navigue
En mer ou à terre, j’adopte des pratiques de navigation, de vie à bord, de mouillage et d’entretien respectueuses du milieu pour limiter mon impact sur les eaux et milieux naturels du Parc !
La navigation
Avant de partir
Je me renseigne sur les zones de navigation, la réglementation maritime, le balisage et la biodiversité environnante.
Pour cela, je télécharge l’application mobile Nav&Co sur mon smartphone. Elle me donne accès à la réglementation, au balisage maritime en vigueur ainsi qu’à de nombreux points d’intérêts répertoriés pour mieux connaître les espèces animales et végétales présentes sur le site et les bons gestes à adopter en leur présence.
En mer, je respecte la biodiversité
- Je navigue à vitesse réduite et sans bruit lorsque j’aperçois des espèces sauvages pour ne pas les déranger. J’évite les changements brutaux de directions et les variations de vitesse pour laisser le temps aux animaux de s’éloigner.
- Je navigue à distance des espèces (cétacés, tortues marines, oiseaux marins) pour ne pas les perturber et les faire fuir. Dans les aires marines protégées françaises, il est interdit d’approcher les mammifères marins à moins de 100 mètres. Alors je garde mes distances !
- Si j’ai un moteur, je fais attention aux hélices qui sont tranchantes et peuvent détériorer le milieu.
Le plus !
Je peux contribuer aux suivis participatifs en partageant mes observations en mer, via la plateforme OBSENMER qui concerne tous les types d’observations : mammifères marins, poissons, oiseaux et activités humaines.
Ressource supplémentaire :
Le mouillage
Le mouillage des bateaux peut être très impactant pour la biodiversité marine : dégradation des habitats, risque de pollution de l’eau, etc.
Pour limiter les effets :
- Je privilégie un mouillage sur coffre, bouée ou au port
- Pour un mouillage forain, je choisis des zones plutôt sableuses dépourvues d’herbiers de zostère pour jeter l’ancre. Ces herbiers cartographiés dans l’application Nav&Co sont des habitats essentiels tant à marée basse (ressources nutritives pour de nombreux oiseaux) qu’à marée haute (zone de nourricerie nécessaire au développement de nombreux poissons). Leur destruction a un impact majeur sur les écosystèmes marins et augmente l’érosion des côtes.
- J’utilise un orin (cordage relié à une bouée de surface et accroché à la tête de l’ancre) qui permet de relever l’ancre sans endommager les fonds sur lesquels de nombreuses espèces vivent et se reproduisent.
- Je télécharge l’application mobile Nav&Co pour connaître la répartition des habitats marins fragiles (herbiers, hermelles, bancs de maërl etc.) et limiter mon impact au mouillage !
Le saviez-vous ?
Pour limiter les impacts des mouillages sur les herbiers de zostère, le Parc mène le projet PLAIZPARC qui vise notamment à développer des mouillages innovants plus respectueux du milieu marin.
Toujours dans le respect de l’environnement
En mer
- Je navigue de façon responsable et raisonnable pour limiter ma consommation de carburant.
- J’apporte une attention particulière à la gestion des déchets. Je fais attention à tous les objets qui pourraient être entraînés par le vent et se retrouver en mer. Je ramène tous mes déchets au port et, si je vois un déchet flotter (sac plastique, bouteille en plastique etc.), je le récupère. Le plastique concentre les polluants, se dégrade extrêmement lentement dans la nature et a des conséquences dévastatrices sur le milieu marin et les espèces qui y vivent.
- Pour me protéger du soleil, je privilégie le port d’un vêtement protecteur ou je choisis une crème solaire qui contient des filtres UV minéraux et non des filtres chimiques, plus respectueuse de l’environnement.
Pour en savoir plus sur l’éconavigation je peux suivre les travaux et outils du programme Econaviguer.
Au port
L’entretien d’un navire doit se faire sur des aires de carénage prévues pour cet usage, aux normes et disposant de dispositifs de traitement d’évacuation pour les eaux traitées. Un bon entretien du navire requiert une bonne gestion des eaux usées et une utilisation des produits chimiques réduite au maximum.
- Je vérifie régulièrement la présence d’éventuelles fuites d’hydrocarbures (réservoirs, filtres, tuyaux d’alimentation…).
- Je stocke les eaux noires (sanitaires). Le rejet d’eaux noires dans le milieu entraine une prolifération d’algues, une contamination des espèces végétales et animales, et présente un risque sanitaire. J’utilise les pompes à eaux noires des ports pour vider ma cuve.
- Je stocke les eaux grises (douche, lavabo, lavage de bateau…) et je les vide dans les installations prévues à cet effet. Les produits détergents et tensioactifs qu’elles contiennent impactent fortement le milieu marin. Sur terre, mélangés aux embruns, ils rendent les végétaux terrestres plus vulnérables aux agressions du sel marin.
- J’évite les produits toxiques pour nettoyer mon bateau et je privilégie l’eau et des produits d’entretien biodégradables sans javel ni chlore. Je pense par ailleurs à limiter ma consommation d’eau pour le rinçage du bateau. Je privilégie des produits labellisés Ecolabel ou Ecocert.
- Pour le carénage de mon bateau, je privilégie des alternatives plus écologiques à l’utilisation d’anti-fouling (contenant des biocides) telles que le lavage manuel à sec, le lavage à haute pression, l’utilisation d’une housse de protection, de revêtements anti-adhérents etc. et je ne gratte pas la coque en mer.
- Si je dois utiliser un anti-fouling, je retiens la solution la plus adaptée à mon bateau et mes pratiques de navigation. Je respecte les doses et m’interdis les rejets dans le milieu. Je peux consulter la base de données BioCID qui répertorie les biocides autorisés sur le marché français.
Si j’ai un moteur :
- Je l’entretiens pour éviter les rejets de polluants.
- Je remplis prudemment le réservoir de carburant pour ne pas répandre d’hydrocarbures sur la coque ou dans l’eau.
Si mon bateau est trop vieux, je ne l’abandonne pas ! La filière de recyclage le prend en charge : Je recycle mon bateau !