Les activités maritimes
Les activités maritimes professionnelles et de loisirs sont multiples et constituent de forts enjeux socio-économiques pour tout le territoire. Elles sont très dépendantes du bon état écologique des milieux estuariens et marins.
Une activité conchylicole dynamique
La conchyliculture (ostréiculture et mytiliculture) est une activité majeure pour le territoire avec plus de 800 entreprises. Cette activité historique marque très fortement les communes littorales par son importance paysagère, culturelle, économique et sociale, et par l’image identitaire de ses produits.
L’activité conchylicole occupe 4 000 hectares de concessions accordées par l’Etat sur le domaine public maritime. Sur l’ensemble du Parc, la production vendue est estimée à 40 000 tonnes d’huîtres (près de la moitié des volumes français) et à environ 11 000 tonnes de moules par an. Le Parc est l’un des principaux sites français de captage de naissains d’huîtres et de moules.
Cette activité est très dépendante de la qualité de l’eau et des apports d’eau douce arrivant par les fleuves et les marais. Elle doit également faire face à l’envasement des concessions et aux crises de mortalité des cheptels. Les entreprises doivent donc s’adapter en permanence pour maintenir une bonne qualité sanitaire des produits, et maintenir leur activité en diversifiant productions et pratiques. Le Parc accompagne les professionnels dans la réalisation de ces objectifs mais aussi pour limiter les déchets d’activité et les impacts sur les habitats et les espèces à enjeu de préservation.
Une pêche professionnelle diversifiée
La pêche est une activité économique importante qui se pratique majoritairement sur des navires de petite taille. Cette activité artisanale est très diversifiée car elle utilise tous les types d’engins de pêche afin de cibler une grande variété d’espèces fortement valorisées.
Le Parc accueille environ 350 navires de pêche et une soixantaine de pêcheurs à pieds professionnels pêchant principalement la palourde. Avec environ 7 500 tonnes de poissons, céphalopodes, bivalves et crustacés pêchés par an, et 3 criées dans les meilleurs prix moyens de ventes français, la pêche est spécialisée sur les espèces nobles à forte valeur ajoutée : sole, bar, seiche, maigre, céteau, raie, lotte, civelle, merlu… Qu’il s’agisse du casier à crevettes, de la drague à pétoncle, de la palangre à bar, du filet à sole ou encore du chalut à céteau, les pratiques de pêche ne sont pas homogènes sur tout le territoire, ni identiques d’une saison à l’autre. Les pêcheurs utilisent plusieurs engins au cours de l’année afin de s’adapter aux cycles de présence des espèces ciblées.
Environ 80% des navires de pêche du Parc mesure moins de 12 mètres. La taille de ces navires limite leur activité à une zone située à moins de 20 milles nautiques des côtes et à un secteur proche de leur port d’attache.
Le Parc travaille avec les pêcheurs pour maintenir la diversité des métiers pratiqués et pour valoriser des pratiques de pêche durable. Le Parc a pour objectifs de préserver les zones de frayère et de nourriceries et de maintenir le renouvellement des ressources halieutiques locales. Le Parc collabore également avec eux pour limiter les pressions exercées par l’activité sur les espèces et les habitats d’intérêt européen.
Des activités de loisirs multiples et très pratiquées
Le Parc est un espace de pratique exceptionnel pour de nombreuses activités de loisirs liés au milieu marin. Celles-ci représentent une composante importante du tissu économique local.
La diversité des activités est une spécificité du Parc. Elle est liée à la configuration particulière des littoraux et du plan d’eau qui offrent des conditions très variées et favorables. Les pertuis, protégés de la haute mer, sont appréciés des plaisanciers qui bénéficient d’un réseau important de ports et de zones de mouillages. Les secteurs exposés aux vents et aux houles offrent de bonnes conditions pour les amateurs de sport de glisse tandis que les estrans variés font le bonheur des pêcheurs à pied. Les nombreuses plages, urbaines ou sauvages, sont des espaces de loisirs très attractifs.
Certaines activités peuvent générer des pressions qu’il est important de réduire pour assurer leur pérennité. Pour y parvenir, le Parc et ses partenaires sensibilisent les usagers à adopter des pratiques respectueuses du milieu et des ressources.
Des ports nombreux aux vocations multiples
Plus de 60 ports maillent le littoral et les estuaires du Parc. Qu’ils soient de commerce, de plaisance ou de pêche, les ports jouent un rôle majeur pour l’économie des territoires.
Les grands ports maritimes de Bordeaux et de la Rochelle, les ports de commerce de Rochefort et Tonnay-Charente sont des maillons essentiels de l’économie régionale. Dans le Parc, les autres ports sont majoritairement mixtes. Ils permettent l’accueil de plusieurs activités : la pêche, la conchyliculture, la plaisance, le transport de passagers. Certains, comme à La Rochelle, sont dédiés à une seule activité : la pêche, la plaisance.
Le maintien de leur répartition spatiale et de leur diversité constitue un objectif majeur pour le Parc et les acteurs portuaires. Même si les ports s’engagent ou sont déjà engagés dans des démarches environnementales, l’exploitation ou l’aménagement d’infrastructures génèrent des pressions sur le milieu marin. Afin de les réduire, les acteurs doivent améliorer de façon continue la prise en compte de l’environnement marin, pour leurs équipements, mais aussi pour les dragages et la gestion des sédiments, travaux nécessaires au maintien des accès et des tirants d’eau.
Les activités industrielles maritimes
L’extraction de granulats marins est pratiquée dans certains secteurs du Parc. Dans le futur, les énergies marines renouvelables, répondant aux objectifs nationaux de transition énergétique ainsi que les biotechnologies marines sont susceptibles de se développer.
Les activités industrielles exploitant une ressource disponible renouvelable ou non renouvelable, par leur ampleur et leur dimensionnement, sont génératrices de pressions sur la biodiversité. Le Parc conditionne le renouvellement ou le développement de ces activités à des exigences de compatibilité avec la préservation des écosystèmes, d’exemplarité environnementale. La recherche de pratiques plus respectueuses du milieu est visée pour toutes les activités d’extraction déjà en cours d’exploitation.