Les hermelles
En bas de l’estran, des récifs constitués de tubes de sable peuvent susciter la curiosité des promeneurs et des usagers de la mer. Construits par les vers marins Sabellaria alveolata, communément appelés hermelles, ces récifs hébergent de nombreuses espèces.
D'ingénieux petits vers marins
Les vers marins Sabellaria alveolata ou hermelles sont des vers bio-constructeurs qui ont la particularité de réaliser des tubes en collant grains de sable et fragments de coquillages. Agglomérés, ces structures en nid d’abeille peuvent constituer de véritables récifs (jusqu’à 50 cm d’épaisseur par endroit) dans lesquels une riche microfaune vient se nourrir et se nicher. A marée haute, les récifs d’hermelles sont des zones de nourriceries pour de nombreuses espèces de poissons et à marée basse, elles attirent limicoles et laridés.
Les fortes densités de ces vers filtreurs font de ces récifs de véritables filtres biologiques qui contribuent activement au fonctionnement des écosystèmes côtiers.
Spécificité et responsabilité du Parc
Le Parc a une responsabilité importante pour préserver cet habitat : la surface de ces récifs d’hermelles est estimée à plus de 2 km² dans le Parc, ce qui représente environ 30 % de la surface totale évaluée dans les aires marines protégées de la façade atlantique. Cette représentativité en fait un site d’importance majeure à l’échelle de la façade atlantique française.
Où les trouve-t-on ?
Les récifs les plus développés sont sur le littoral au sud de la Vendée, au sud de l’île de Ré, au nord de l’île d’Oléron, sur l’île d’Aix mais également plus au sud, au pied du phare de Vallière à Saint-Georges-de-Didonne et sur le plateau de Cordouan.
Ces sites remarquables correspondent à des zones de remise en suspension ou de transit sédimentaire permettant aux vers de capter les grains de sable.
Quelles interactions avec les activités humaines ?
Les récifs d’hermelles sont très sensibles au piétinement et au raclage par les engins.