Je ramasse un déchet

Lors de mes promenades sur le littoral, de la pratique de mon activité nautique favorite ou d’une sortie en mer pour naviguer ou pêcher, je fais toujours très attention à mes déchets. Je ne laisse rien derrière moi et m’efforce de ramasser les déchets que je trouve. Attention toutefois à ramasser les déchets efficacement et dans le respect de l’environnement. Voici quelques bons gestes.

Je prépare ma collecte

Quand ?

Les déchets viennent s’échouer toute l’année sur les plages mais ils sont encore plus nombreux après les gros coefficients de marées, les tempêtes et périodes de forte houle ainsi qu'après les périodes de forte fréquentation touristique.
Pour contribuer à leur ramassage, j’attends la marée basse afin de m’éloigner des hauts de plage et éviter de déranger les oiseaux nicheurs et de piétiner la végétation littorale et des dunes.

Où ?

Je me renseigne sur les zones sensibles pour la faune et la flore auprès des gestionnaires d’espaces naturels protégés (Parc naturel marin, OFB, LPO, etc.)
Attention ! Certains secteurs font l’objet d’un suivi scientifique impliquant un ramassage précis des déchets. Les déchets sont en effet suivis sur 11 sites dans le Parc (carte ci-dessous), 4 fois par an, pour mieux les identifier et les quantifier. Je ne les ramasse pas sur cette zone afin de ne pas perturber le suivi.

Quoi ?

Je ramasse les déchets d’origine humaine, visibles à l’œil nu, à condition qu’ils ne présentent pas de danger. Si c’est le cas, je le signale aux autorités compétentes.

Avec quel matériel ?

Une bonne paire de gants et un seau ou un sac de collecte.

Ramassage par un agent du Parc des macro-déchets produits par l’homme

Ramassage par un agent du Parc des macro-déchets produits par l’homme

Pauline Loubat - LPO

Ramassage par un agent du Parc des macro-déchets produits par l’homme

Pauline Loubat - LPO

Identification des déchets, comptage et relevés sur les fiches du protocole

Identification des déchets, comptage et relevés sur les fiches du protocole

Cécile Barreaud - OFB

Identification des déchets, comptage et relevés sur les fiches du protocole

Cécile Barreaud - OFB

Sites de suivis scientifiques des déchets échoués

Suivi des macro-déchets échoués sur les plages et des micro-déchets de plastique

Laisse de mer sur l'île d'Oléron

Laisse de mer sur l'île d'Oléron

Laisse de mer sur l'île d'Oléron

Gravelot à collier interrompu mâle avec ses poussins

Romain Beaubert / LPO

Romain Beaubert / LPO

Nid et œufs de gravelot à collier interrompu

Nid et œufs de gravelot à collier interrompu

Amandine Eynaudi / OFB

Nid et œufs de gravelot à collier interrompu

Amandine Eynaudi / OFB

Je respecte le milieu naturel

Avant de me lancer dans un ramassage de déchets, je me renseigne sur les espèces animales et végétales qui fréquentent le site afin de ne pas les abîmer ou les perturber.

La laisse de mer, je la laisse à la mer !
Lorsque je collecte des déchets au niveau de la laisse de mer, je ne récupère que les déchets d’origine humaine, je ne touche pas aux débris naturels : algues, carapaces et coquilles, graines, morceaux de bois, capsules d’œufs de raies etc. Tous ces éléments constituent la laisse de mer, un ruban plus ou moins étroit composé de ce que la mer laisse sur le sable au gré des marées. On y retrouve des éléments naturels qui témoignent de la vie de l’océan, mais également des débris d’origine humaine, qui proviennent généralement de la côte ou des fleuves.
La laisse de mer est un écosystème bien particulier, essentiel à la formation des dunes et la lutte contre l’érosion. De plus, elle abrite un grand nombre de plantes et d’invertébrés dont se nourrissent de nombreux oiseaux.

Je préserve les dunes
Les dunes sont fragiles et sensibles aux pressions générées par les passages. Lors de ma collecte, je me rends sur la plage en empruntant les chemins balisés, je circule en bas de plage et je ne vais pas chercher les déchets sur les dunes.
Je ne ramasse pas le bois flotté échoué qui participe à la fixation de la dune et dont la dégradation profite à la végétation.

Je tiens mon chien en laisse et je respecte la réglementation.

En période de nidification et d’hivernage, je reste vigilant à ce qui m’entoure : j’évite les nettoyages de plage pendant les périodes de nidification des oiseaux (entre avril et août). Certains oiseaux, comme le Gravelot à collier interrompu, pondent à même le sable sur les hauts de plage, leurs œufs sont donc très exposés au piétinement et les adultes sont très sensibles au dérangement, qui peut leur faire abandonner le nid.
Attention ! L’oiseau adopte parfois une stratégie pour protéger son nid en simulant une aile cassée ou en poussant des cris répétés. Un signal fort pour que vous vous éloignez rapidement !

Quoi qu’il en soit, je fais preuve de discrétion et fais toujours attention où je mets les pieds !

Je contribue aux sciences participatives

Je me renseigne auprès de la mairie ainsi que des associations locales d’éducation à l’environnement et au développement durable (CPIE, LPO etc.).

Il existe des plateformes internet permettant aux citoyen.nes d’organiser et rendre publique un ramassage de déchets ou de rejoindre un ramassage déjà programmé :

Le plus !
L’organisation ou la participation à un ramassage organisé sur ces plateformes permet le recensement des initiatives et le partage des données de mon ramassage. Je peux ainsi participer à l’acquisition de données scientifiques en triant, quantifiant et caractérisant les déchets collectés.
Ces informations sont utiles car, en les compilant avec les données issues d’autres ramassages citoyens ou programmes scientifiques, elles permettent d’avoir une meilleure compréhension de la pollution plastique littorale (sources, évolution dans le temps, etc.).

Récupération d'un filet de pêche échoué sur l'estran

Je signale un engin de pêche perdu ou abandonné

Récupération d'un filet de pêche échoué sur l'estran

Gaëtan Renoux / OFB

En mer, comme sur le littoral, je peux découvrir du matériel de pêche de différente nature : filets, casiers, cordages, etc. Le programme de sciences participatives Fish&Click mené par l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (IFREMER) vise à recueillir des données concernant ces engins dans une démarche globale de lutte contre la pollution plastique et de protection du milieu marin. Que vous soyez professionnel, plaisancier, plongeur ou promeneur, le protocole est simple et accessible à tous !

Dans un projet de sciences participatives, toute observation est bonne à prendre ! Je peux remplir un formulaire de signalement simple et en quelques minutes sur le site internet de Fish&Click. Le lieu, la date d’observation et idéalement des photos de l’engin me seront demandés afin d’aider les experts à comprendre la répartition de ce matériel et de pouvoir proposer des solutions de gestion adaptées !

Je remplis le formulaire de signalement ici.

Le plus !
Je télécharge l’application mobile Fish&Click.
-    Télécharger l’application Fish&Click pour iOS
-    Télécharger l’application Fish&Click pour Android

Bac à marée

Je dépose mes déchets dans les contenants appropriés

Bac à marée

Monia Farhi / OFB

Si un bac à marée est installé, je peux y jeter les déchets d’origine humaine tels que les plastiques, les filets de pêche abandonnés ou encore les débris divers que j’ai ramassé. Les bacs à marée sont des points de collecte de déchets marins. Bien utilisés, ils constituent un indicateur de la pollution du littoral.
Attention : le bac à marée n’est pas une poubelle ! Je n’y jette pas mes déchets personnels, les restes de mon pique-nique (que je ramène chez moi), seulement ceux échoués sur la plage.

Le plus !
Je m’aide de l’application web « Bac à marée » lancée par la société coopérative TEO, responsable du réseau des bacs à marée. L’application permet de trouver le bac à marée le plus proche et de signaler quand un bac est plein.

S’il n’y a pas de bac à marée aux alentours, j’emporte les déchets et les jette dans une poubelle tout venant destinées aux ordures ménagères.
Attention : N’utilisez pas les poubelles de tri pour jeter les déchets que vous avez ramassés. Les déchets qui ont séjourné trop longtemps dans le milieu marin sont « souillés » et ne peuvent plus être recyclés comme des déchets classiques.

Pour des volumes importants de déchets, je contacte la municipalité concernée afin de voir dans quelle mesure celle-ci peut vous apporter un soutien (mise à disposition de bennes pour le dépôt des déchets, prise en charge et transport des déchets vers un centre de traitement, etc.).

Dans tous les cas, je ne laisse rien sur le littoral ou en bord de sentier !

Je signale une pollution ou un engin dangereux

Je fais face à une pollution accidentelle
Si je découvre une pollution par hydrocarbures ou des déchets en quantité exceptionnelle, je ne touche à rien et je me mets hors de danger.
Je préviens la Commune qui fera appel au CEDRE (Centre de documentation, de recherches et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux) pour qu’il apporte son expertise.

En cas de pollution de grande ampleur, la collectivité fera appel à la Préfecture concernée, pour le déclenchement du volet POLMAR-Terre du dispositif ORSEC (organisation des secours).
Il s'agit d'un dispositif d’intervention déclenché en cas de pollution maritime accidentelle qui vise à coordonner le personnel et à mobiliser les moyens de lutte. Les agents du Parc pourront être mobilisés, dans le cadre ce plan, à intervenir avec d’autres autorités compétentes.

Je fais face à un engin dangereux
Si je découvre un engin explosif ou non identifié, je ne touche à rien et je me mets hors de danger.

Je contacte immédiatement la Gendarmerie ou la Police (17).
J’indique le lieu, la taille et la quantité, dont il est question à mon interlocuteur. J’attends les consignes et n’interviens que si mon interlocuteur me le demande au téléphone.