Le conseil de gestion du Parc naturel marin s’est réuni lundi 19 septembre à La Rochelle. À cette occasion, les membres du conseil ont rendu un avis conforme favorable sur le projet de rechargement de sable au sud de Soulac-sur-Mer et ont procédé à l’élection d’un membre du Bureau de la catégorie des « organisations professionnelles ».

Le contexte
La zone sédimentaire du littoral située de la pointe de la Négade (limite sud du Parc naturel marin) à la pointe de Grave au nord, est soumise à des phénomènes d’érosion liés aux dynamiques sédimentaires spécifiques à l’estuaire de la Gironde, à l’action des tempêtes de l’Atlantique Nord et aux effets du changement climatique. Malgré la présence d’ouvrages de défense contre l’érosion réalisés depuis le milieu du XIXème siècle, les phénomènes d’érosion se poursuivent, montrant sur le secteur sud de Soulac-sur-Mer, des taux d’érosion du trait de côte les plus importants en Aquitaine (jusqu’à -10 m/an sur certains secteurs, dont celui au nord de l’Amélie).

La Communauté de Communes Médoc Atlantique (CDC MA), compétente pour la défense contre la mer au titre de la GEMAPI (Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations), a validé en novembre 2018 sa stratégie de gestion de la bande côtière du littoral de Soulac-sur-Mer et du Verdon-sur-Mer. Dans le cadre de cette stratégie, la CDC MA souhaite lutter contre l’érosion marine par des rechargements en sable, notamment sur la commune de Soulac-sur-Mer. 

Les incidences des travaux et l’avis du conseil de gestion du Parc 
Dans la zone concernée par le projet, les principales incidences portent sur la perturbation de l’avifaune marine et limicole, notamment pour le Gravelot à collier interrompu (GCI) qui trouve sur la plage et l’arrière plage un habitat favorable, sur la faune benthique (des fonds marins), notamment sur la zone de dragage et à proximité de la zone de refoulement. 

Après présentation du projet par le Parc et le pétitionnaire, le Conseil de gestion a rendu un avis conforme favorable assorti de :

• prescriptions : celles-ci consistent à articuler les suivis environnementaux au niveau des sites expérimentaux de rechargement massifs (pour la turbidité et la faune benthique). En fonction de ces suivis, il sera possible d’adapter si nécessaire la procédure de rechargement massif lors de la 2e phase expérimentale
• réserves : pour le secteur nord du projet, secteur aux forts enjeux de préservation du GCI, il conviendra de réduire les accès, de canaliser les parcours des engins et des promeneurs, et d’assurer un suivi selon le protocole national GCI pour affiner le cheminement en fonction de la présence/absence de l’espèce 

Une mesure d’accompagnement a été également adoptée pour protéger un secteur dunaire en réduisant des siffle-vent et des chemins dans la dune grise, renforçant ainsi son fonctionnement et son attractivité pour les espèces protégées.