Comment se restaure naturellement un herbier de zostères naines ?
Le Parc a missionné le bureau d’étude SEABOOST pour réaliser l’étude de la dynamique de restauration d'un herbier. Entre le 17 et le 22 septembre dernier, les premiers inventaires ont été réalisés dans une zone d’herbier de zostères naines* dégradée par des travaux. Comment s’est déroulée cette intervention ?
Pour suivre cette zone d’herbiers de 170 hectares partiellement dégradés par la pose de conduites d’eaux usées, l’équipe du bureau d’étude Seaboost a suivi un protocole scientifique spécifique.
La première opération a consisté à acquérir des images aériennes par drone. Les captations d’images vont permettre de constituer une cartographie très précise (haute résolution) de l’herbier du secteur concerné.
La seconde opération sur le terrain a permis de dresser un premier état des lieux des impacts des travaux et des signes de restauration de l’herbier. Quatre « stations » (zones réduites localisées) ont été passées au crible et étudiées avec précision : prélèvements d’échantillons de sédiments afin de réaliser des analyses granulométriques, analyse des aspects sédimentaires, état de santé des herbiers avec présence ou non de macro-algues, etc.
Toutes ces données compilées seront analysées à la fin de la campagne et permettront de mieux comprendre les impacts de ce type de travaux sur un milieu naturel sensible et comment, dans ce contexte, un herbier se restaure sans intervention.
* Les herbiers de zostères naines (Zostera noltei) sont un habitat à enjeu majeur de préservation pour le Parc. Parfois dégradés par les activités humaines, il est indispensable pour le Parc de mieux comprendre ces impacts sur ces « prairies » de plantes aquatiques, véritables réservoirs de biodiversité, et de suivre leur restauration naturelle.
Ce suivi est mené dans le cadre du projet DYNAREST-noltei sur une durée de 9 mois. Les résultats obtenus permettront au Parc d’être force de propositions pour éviter ou réduire les impacts des projets, pour prescrire des suivis à réaliser et d’éventuelles mesures compensatoires. Ce suivi a également pour vocation de contribuer à l’élaboration d’une synthèse exhaustive des techniques de restauration appliquées aux herbiers de zostères naines à l’échelle européenne.
Ce projet est financé à 70% par le Life Marha