La mobilisation des citoyens
Pour une pêche à pied durable
Pour comprendre le fonctionnement du milieu marin et réduire les pressions exercées par la pêche à pied sur les ressources, le Parc et ses partenaires mettent en œuvre des opérations de sensibilisation sur l’estran auprès du grand public et des acteurs touristiques, relais importants auprès des visiteurs.
Le Parc anime et accompagne financièrement le réseau des structures d’éducation à l’environnement et au développement durable (IODDE, Ecomusée de Port des Barques, ECOLE de la mer, Groupe associatif estuaire...) ainsi que les collectivités dans les actions de sensibilisation mises en œuvre en direction des nombreux pêcheurs à pieds parcourant les estrans à la recherche des coquillages et crustacés. Ces séances de « maraudage » consistent à aller à la rencontre des pêcheurs à pied pour leur donner des conseils pratiques pour une pêche durable (respect des tailles, quantités prélevables et habitats naturels) et leur remettre les réglettes de pêche à pied.
Relais auprès des visiteurs, les agents des offices de tourisme et certains hébergeurs sont également formés sur les secteurs de pêche et les règles à respecter pour le maintien d’une pêche durable. Ils sont associés, tout comme les mairies et certains points de vente de matériel, à la diffusion des supports de communication utiles à la préservation de la ressource, telles que la réglette permettant de mesurer la taille des espèces prélevées et le dépliant sur les conseils pratiques.
Comprendre la réglementation
La réglementation n’est pas forcément aisée à comprendre pour le pêcheur amateur car elle dépend de plusieurs échelons (niveau national ou local) et des conditions de pêche professionnelle. Le territoire du Parc, à cheval sur trois départements, est concerné par des réglementations qui peuvent varier notamment en termes de quantités maximales et d’engins de pêche autorisés.
La pêche à pied de loisir ne nécessite pas de permis. Seule la pose et l’utilisation d’un filet fixe nécessitent une autorisation préalable. Les informations sont disponibles sur le site internet de la Préfecture du département concerné.
Les quantités maximales autorisées, engins de pêches autorisés (les autres sont interdits) et les zones d’interdiction permanentes sont précisés dans des arrêtés :
- Pour la Vendée : arrêté 25-2017 et présentation synthétique.
Tableau synthétique « Vendée » produit par le Parc avec rappel des mailles. - Pour la Charente-Maritime : arrêté du 6 juin 2017 (coquillages et araignée)
Arrêté gisements classés « huitres creuses » du 6 septembre 2016.
Tableau synthétique « Charente-Maritime » produit par le Parc avec rappel des mailles.
Dépliant de la DDTM avec reprise des zones d’interdiction permanente. - Pour la Gironde : pas de réglementation spécifique (excepté dans le bassin d'Arcachon).
Les mailles minimales sont fixées dans l’arrêté ministériel consolidé (valable pour la France entière) du 26 octobre 2012.
Les réglettes de pêche à pied de loisirs sont disponibles dans les offices de tourisme sur demande.
Vers un centre d’interprétation du milieu marin
Pour tout Parc naturel marin, l’enjeu est de rendre accessible et perceptible son extraordinaire richesse en habitats et espèces, la dynamique des écosystèmes, et la pluralité des activités se pratiquant dans son périmètre.
Pour atteindre cet objectif, le Parc souhaite mettre en place des lieux d’interprétation pouvant proposer une « immersion » dans le milieu marin et les enjeux portés par le Parc.
Avec ses caractéristiques insulaires au cœur des pertuis, l’île d’Aix se prête bien à l’émergence d’un lieu d’interprétation, de sensibilisation voire de formation des différents publics. Concentrer des actions expérimentales et démonstratives permettrait également de donner à voir l’étendue des possibles quant à l’adoption de pratiques respectueuses du milieu marin.
2023 sera consacrée à la conception d'un parcours immersif dans le milieu marin dans le futur centre d’interprétation sur l’île d’Aix dont l'ouverture est prévue au printemps 2024. Dans l'enceinte du Fort Liédot, le projet proposera une scénographie immersive pour découvrir les écosystèmes du pertuis d'Antioche, les différents paysages sous-marins, la faune, la flore et les interactions avec les activités maritimes.
Ce projet est financé dans le cadre du plan France Relance.