Comment mesure-t-on la qualité de l’eau dans le Parc ?

Une 3ème bouée instrumentée a été mise à l’eau dans le Parc.

31 mars 2021

La qualité de l’eau est un enjeu central pour le bon fonctionnement des écosystèmes marins et le maintien des activités maritimes. Afin d’en améliorer la connaissance à l’échelle du Parc naturel marin et de compléter le réseau de mesure existant, une troisième bouée instrumentée a été mise à l’eau le 24 mars dernier.

Une bouée équipée de sondes dans la baie de l’Aiguillon

En partenariat avec la Réserve naturelle nationale (RNN) de la Baie de l’Aiguillon, le Parc a mis en place une bouée équipée de sondes pour suivre la qualité de l’eau au cœur de la baie. Cette bouée a été mise à l’eau grâce à l’appui des agents du service des Phares et Balises (subdivision de La Rochelle -Direction interrégionale de la mer Sud Atlantique). Ils ont également conçu un support spécifique pour fixer et protéger le matériel de mesure sur la bouée d’eau saine*, et en faciliter son entretien.

Dans le cadre d’un partenariat avec le Parc, les agents de la réserve naturelle assureront la maintenance de cette sonde dont le nettoyage régulier favorisera l’acquisition de données de qualité.

Cette bouée vient compléter le réseau existant dont les deux premières bouées avaient été installées en 2019 près des concessions d’élevage conchylicole, aux exutoires de la Charente et de la Seudre. Cette action avait alors été portée par le Comité régional de la conchyliculture de Charente-Maritime (CRC17), avec le soutien du Parc.

* Une bouée d’eau saine indique une zone de navigation sans danger pour les marins. 

Mise à l'eau d'une bouée instrumentée dans la baie de l'Aiguillon

Bouée instrumentée dans la baie de l'Aiguillon

Aurélie Lassus-Debat - OFB

Bouée instrumentée dans la baie de l'Aiguillon

Aurélie Lassus-Debat - OFB

Bouée équipée d'une sonde de mesure

Bouée équipée d'une sonde de mesure

Aurélie Lassus-Debat - OFB

Bouée équipée d'une sonde de mesure

Aurélie Lassus-Debat - OFB

Une sonde, pour mesurer quoi ?

Cette sonde, tout comme les deux premières, permet de mesurer les principaux paramètres physico-chimiques qui caractérisent le milieu : la température, la salinité, la turbidité, l’oxygène dissous, la chlorophylle a. Ces mesures seront réalisées à haute fréquence, c’est-à-dire toutes les 10 minutes et seront transmises sur un serveur toutes les 24 heures. Une visualisation sur une plateforme web et récupération de ces données sera possible sur demande auprès du Parc.

Ces informations constituent une aide précieuse pour l’évaluation de l’état global des masses d’eau (écologique et chimique). Elles permettront également d’améliorer la connaissance sur les effets des variations de la salinité sur le fonctionnement des écosystèmes côtiers et les coquillages élevés ainsi que sur les besoins du milieu concernant les apports d’eau douce.

 

La Baie de l’Aiguillon, un vaste ensemble naturel exceptionnel et fragile

La Baie de l’Aiguillon constitue le réceptacle des eaux des bassins versants de 600 000 hectares venant de la Sèvre Niortaise, du Curé et de plusieurs chenaux (Luçon, Raque, Chenal vieux). Une première étude menée dans le cadre du programme LIFE Baie de l’Aiguillon a permis de quantifier les nutriments et contaminants. Cette zone côtière est principalement composée de vasières et de prés salés. Ces habitats jouent un rôle majeur dans le fonctionnement des écosystèmes marins et pour le maintien de la biodiversité (production primaire, nourriceries, oiseaux d’eau migrateurs et hivernants…). L’état de santé de cette immense étendue de vasières ainsi que celle des bivalves (moules, huitres) qui y sont élevés, dépend de la qualité et de la quantité d’eau douce qui s’y jette.