Les oiseaux marins observés depuis l'Armogan
Sortie automnale en bateau dans le cadre du suivi expérimental OIMAR
En décembre, 5 de nos agents sont sortis en mer, à l’ouest de l’île de Ré, pour étudier la distribution et l’abondance des espèces d’oiseaux marins présentes dans le Parc à cette saison, dans le cadre du suivi embarqué expérimental OIMAR mis en place par notre équipe.
Adrien Lambrechts / OFB
En quoi consiste ce suivi expérimental ?
Le Parc accueille une grande diversité d’espèces d’oiseaux marins côtiers et pélagiques, en particulier en période d’hivernage, de migration pré-nuptiale et post-nuptiale. Pour améliorer la connaissance sur la répartition et l’abondance de la mégafaune marine à l’échelle du Parc, des campagnes aériennes d’acquisition de données sont menées par l’Observatoire Pelagis depuis plusieurs années. Cependant, cette collecte de données par avion ne permet pas de distinguer toutes les espèces, en particulier chez les oiseaux dont l’identification requiert parfois une observation rapprochée réalisée en bateau. C’est la raison pour laquelle ce suivi embarqué a été mis en place à bord de notre bateau, l'Armogan.
Il permet ainsi de :
- préciser la proportion de Guillemots de Troïl et de Pingouins torda ainsi que celle des Puffins des Baléares versus Puffins des anglais.
- identifier les secteurs fréquentés par les Plongeons et la répartition spatiale des trois espèces présentes au sein du Parc
- et de situer les radeaux de macreuses noires ainsi qu’obtenir des précisions sur leurs effectifs
Quelle est son aire d'étude ?
Les agents embarqués à bord de l’Armogan, notre semi-rigide, parcourent 4 fois par an, au printemps, été, automne et hiver, les 2 mêmes tracés, un au nord, l’autre au sud du périmètre du Parc naturel marin. L’un est situé au large de l’île de Ré et le long du pertuis d’Antioche, l’autre plus au sud, au large de la presqu’île d’Arvert.
Ces deux transects, orientés d’est en ouest, ont été tracés, en fonction de la distance à la côte et d’un gradient de bathymétrie, pour évaluer la présence et les ratios d’espèces.
Comment se passe le suivi ?
4 à 5 personnes minimum sont requises pour assurer le suivi : deux observateurs ornithologues mobilisés à l’avant du bateau, un membre de l’équipage assure la saisie des données et deux membres de l’équipe habilités constituent l’équipage responsable de la navigation et de la sécurité à bord.
Deux observateurs spécialisés (ornithologues expérimentés en oiseaux marins) scrutent l’horizon sur 180° vers l’avant (90° chacun), tandis que le bateau navigue à une vitesse prédéterminée et constante de 8 à 10 nœuds. Chaque observation fait l’objet de relevés précis - position, heure, espèce, effectif, commentaires - qui sont intégrés par le scribe de la mission à l’aide d’une tablette sur l’application Obsenmer qui permet la saisie de données et l’enregistrement de la trace.
Léa Quint / OFB